Milano-Sanremo 2022

Milano > Sanremo: 292.69 Km / D+ : 2095m

Le parcours :

Le Scénario : Par cruel manque de temps, je vais être concis sur ce papier. Plus besoin de présenter ce parcours du premier Monument de la saison que vous connaissez déjà tous, avec un célèbre enchainement de Capi, l'ascension de la Cipressa, une transition présentée comme un mouroir, et enfin le Poggio et sa descente, avant 2,5 kms à parcourir vers la ligne d'arrivée sur la via Roma. Une hécatombe de malades et de forfaits ont redistribué les cartes cette semaine, Alaphilippe, Stuyven, Colbrelli, Ewan out ; Pedersen, Van der Poel in ; Ganna, Philipsen, Pogacar malades avant la course et dont la forme du jour reste incertaine... Les interrogations sont nombreuses. Ajoutons à cela le fait que Milan-San Remo est une des courses les plus indécises de la saison, et nous avons tous les ingrédients de l'accident pour le parieur. Van Aert, Pogacar et Mads Pedersen se présentent comme des favoris logiques, mais sur la Via Roma ce n'est pas forcément le plus fort qui s'impose, nous connaissons l'adage : "c'est la course la plus facile à terminer mais la plus difficile à gagner". Un certain Peter Sagan en sait quelques chose, le slovaque, de nombreuses fois grand favori des bookmakers et dont la cote avoisinait les 3 dans les années 2010, n'a jamais eut l'occasion de s'imposer sur cette épreuve, ayant le plus souvent le poids de la course dans les tactiques 3 derniers kilomètres. Il s'est exprimé à ce sujet cette semaine dans les colonnes de l'Equipe.

"Milan-San Remo, c'est la course où ce n'est pas le meilleur qui gagne. Il faut de la chance. C'est aussi ça le cyclisme." Peter Sagan (L'Equipe)

Le plan aujourd'hui niveau betting est de rester mesuré et attendre sagement un Tour de Catalogne, la semaine prochaine, qui me semble bien plus intéressant pour nous. Nous allons toutefois placer une petite mise sur un coureur qui me semble bien sous estimé par les bookmakers. Malgré le vent de dos toute la journée, cela parait peut être contre intuitif, mais je prends mon pari sur le scénario du sprint réduit. L'absence du dynamiteur Alaphilippe, la force collective des Jumbo Visma, les doutes sur la maladie récente de Pogacar et la reprise de Van der Poel me font dire que tous les ingrédients sont réunis pour une course durcie certes mais groupée au final. D'autant plus que Van Aert devrait avoir un peu plus confiance en son sprint en l'absence de Ewan. Mais pour moi, dans ce scénario, nos français peuvent tirer les marrons du feu. Arnaud Demare, vainqueur en 2016 et podium en 2018, connait cette course à la perfection. Si malheureusement il ne dispose aujourd'hui pas de l'équipe idéale pour l'épauler en l'absence de Madouas et Kung notamment, je pense qu'il est un de ceux qui peuvent profiter de la cascade de forfaits de dernière minute. Je l'ai trouvé dans un forme excellente sur Tirreno Adriatico et pense qu'il ne sera pas loin des meilleurs dans le Poggio si toutefois il arrive a bien s'y placer au pied. Sa connaissance du terrain après dix participations est en sa faveur. Enfin il faudra espérer pour lui que la Jumbo, qui devrait être en surnombre, contrôle le final et permette au groupe restreins d'arriver groupé sur la Via Roma. Plus le groupe sera réduit me ce sera pour le placement de Nono, Van Aert ne m'a pas semblé impérial dans ses sprints sur Paris Nice et il est possible qu'un autre sprinteur crée la surprise aujourd'hui. En l'absence de Caleb Ewan, Demare pourrait être l'homme intrinsèquement le plus rapide dans la dernière ligne droite. Evidemment son placement est incertain, surtout sans équipier vraisemblablement sur la fin... mais à la cote proposée cela se tente.

Mon pari : Arnaud Demare @ 70 (0,15%) PMU