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Omloop Het Nieuwsblad

Dernière mise à jour : 9 août 2020

29/02/2020 Gent - Ninove 200 kms

On l'attendait tous, la saison des classiques commence ce samedi avec le traditionnel week-end d'ouverture : Het-Nieuwsblad / Kuurne. Les books .fr nous permettront cette année, pour la première fois, d'accéder aux marchés concernant l'épreuve de samedi qui fêtera cette année son 75e anniversaire. Une météo qui s'annonce capricieuse, de quoi donner un peu plus de piment à cette course et permettre aux "flahutes" de s'exprimer dans la pure tradition des classiques flandriennes.


Le Parcours :

distance : 200 kms D+ : 1650m


Parcours dont le final sera la réplique exacte de celui de l'an dernier. Un parcours exigent pour cette première classique flandrienne, avec pas moins de 14 monts pavés. Un parcours qui devrait permettre aux plus forts de faire la différence et d'éviter un sprint massif surtout si la météo y met de sien pour rendre la course un peu plus difficile, ce qui semble être la tendance du moment.


Alors que l'arrivée se faisait auparavant à Gand, depuis 2018 nous avons un parcours différent avec une arrivée à Ninove. Le nouveau parcours reprends le final emblématique de l'ancien Tour des Flandres avec l'enchaînement Mur de Grammont, Bosberg. Néanmoins, si le parcours 2018 a fait un flop avec une course d'attente jusqu'au Mur de Grammont, les modifications apporté l'an passée et reprises cette année ont semblé porter satisfaction aux organisateurs. Au sommet de Berendries (31kms de l'arrivée), au lieu de prendre une longue route vers Parike, les coureurs coupent par le Elverenberg (une difficulté supplémentaire) et rejoignent le Kapelmuur en 13kms contre 21 auparavant. Cette transition clé est beaucoup moins favorable à un retour du peloton et incite à des attaques plus précoces, notamment dès le Molenberg.


Les points clés de la course :

Molenberg (43 kms de l'arrivée) : court mais extrêmement raide (500m avec des passages à 17%), le Molenberg devrait permettre une première grosse sélection si celle ci n'a pas été réalisées auparavant par les conditions météos.

Berendries / Elverenberg (28 kms de l'arrivée) : un enchainement de cotes non pavées qui avait permis au groupe de 6 de s'extirper l'an passée pour ne plus être revu. Le vent y sera ici vraisemblablement de côté ce qui sera également le cas durant toute la transition vers le mur de Grammont

Mur de Grammont / Bosberg (13 kms de l'arrivée) : Final emblématique de l'ancien Ronde, cet enchainement devrait permettre aux 2-3 hommes les plus forts de se dégager de ce qui restait du groupe de tête. Si le fort vent de Sud Ouest est confirmé il ne faudra certainement pas espérer les revoir avant la ligne d'arrivée à Ninove, 13 kilomètres plus loin direction Nord Est.


Les favoris

Mathieu Van der Poel (ERRATUM : MVDP finalement forfait pour cause de grippe)

"Le Gosse" devrait pour la première fois réaliser une campagne de classiques complète sur route et sera forcément très attendu pour ce qui sera l'année de la confirmation. Sans être réellement une surprise, Van der Poel a impressionné dès ses premiers tours de roues sur les classiques flandriennes l'an passé, avec notamment une impressionnante 4e place pour son premier Ronde malgré une chute. Cette saison, avec une équipe bien plus étoffée, une année d'expérience et une préparation plus complète, le phénomène MVDP fera logiquement figure de favori sur toutes les classiques auxquelles il prendra part. Néanmoins, pour cette ouverture, MVDP pourrait être vaincu. De son propre aveux, après avoir coupé suite à son sacre mondial sur le cyclo-cross et pris quelques jours de vacances au ski, MVDP arrive avec un léger décalage de préparation vis à vis de ses rivaux. En rodage sur l'Algarve la semaine passé, le néerlandais a senti le retard qu'il avait pour le moment. Il comptait toutefois sur cette semaine pour réduire le gap et espérer jouer les premiers rôles dès ce week end. Toutefois moins favori qu'il ne devrait l'être s'il était à son top, je pense qu'il y aura la place pour ses concurrents, surtout en cas de météo difficile. Cette dernière donnée a, lors des mondiaux 2019, montré peut-être une des limites que pourrait avoir ce coureur à première vue imbattable sur ce type de course.

Greg Van Avermaet / Matteo Trentin


Greg Van Avermaet apprécie particulièrement cette course qu'il a remportée en 2016 et 2017 avant de faire 2e l'an passé. Régulièrement le plus costaud quand il s'agit d'enchainer le Grammont et le Bosberg, le champion olympique pour encore quelques mois possède les atouts cette année pour en faire mon favori en cas de défaillance relative de Van der Poel. En effet, il s'est pour le moment montré comme le "flandriens" avec la forme la plus avancée sur les courses de préparation accrochant de solides résultats sur les Tour de Valence et de l'Algarve, même lors des étapes réservées aux grimpeurs.

Par ailleurs, Van Avermaet résiste également aux conditions météorologiques difficiles comme en témoigne sa 7e place lors des derniers mondiaux. Mais enfin et surtout, Van Avermaet pourra, pour la première fois depuis qu'il évolue dans la formation CCC, jouer en surnombre dans le final. En effet, souvent esseulé l'an passé, il s'était régulièrement retrouvé piégé à devoir assurer lui même la poursuite. Cette saison il pourra compter sur Trentin. Van Avermaet aura la liberté de tenter sa chance de loin sans abattre les dernières cartes de son équipes, profitant de l'italien qui pourrait se retrouver ensuite au marquage des adversaires du natif de Lokeren.


Je met Trentin dans le même panier que Greg car pour moi le duo est vraiment le plus solide de la course. Trentin qui adore les conditions météos difficiles également a, comme Van Avermaet, montré qu'il était dans une forme avancée par rapport à ses adversaires et pourra jouer sa chance au sprint en cas de petit regroupement dans le final après l'offensive de son nouveau coéquipier.

La Deceuninck Quick Step

Zdenek Stybar a l'an passé corrigé une anomalie, la Quick-Step ne s'était pas imposée depuis 2005 et Nick Nuyens. Cette année, le squad flandrien poursuit son rajeunissement avec le départ de Philippe Gilbert. Stybar, malgré une victoire d'étape sur le Tour de San Juan, n'a pas montré la forme qu'il avait l'an passé à cette même période et devrait être moins impressionnant qu'il ne l'avait été sur cette course. Par ailleurs, Kasper Asgreen ne s'est pour le moment pas montré à son avantage, Lampaert est resté discret, Sénéchal, toujours solide en tant qu'équipier, reste focalisé sur Roubaix et c'est finalement peut être Bob Jungels qui s'est montré le plus à son aise en Colombie, avec quelques accélérations impressionnantes en plaine. Bien peu pour en faire des favoris samedi.

Néanmoins, le collectif connait par coeur ces routes et s'est souvent montré fin stratège sur ce type de parcours. Si personne ne se dégage véritablement pour le moment cette saison, la Quick Step sera toujours un candidat à la victoire de part son collectif. Le vent et les éventuelles bordures donnent également un avantage supplémentaire aux collectifs puissants, le Wolfpack en est évidemment le numéro 1.

Tim Wellens / Philippe Gilbert

Si Quick-Step à enfin réussi à gagner cette course d'ouverture l'an passé, ce n'est toujours pas le cas de l'autre grosse écurie du cyclisme Belge qui attend depuis 2002 et Peter Van Petegem de ré-inscrire son nom au palmarès. Il sera, pour eux, une nouvelle fois difficile cette année de scorer d'entrée. Philippe Gilbert a connu une grosse infection respiratoire avant le Tour d'Algarve, qui a beaucoup ralenti sa préparation, et explique le fait qu'on l'ai vu loin des meilleurs au Portugal. Il semble hypothétique de le retrouver pour la victoire samedi dans une courses durcie par la météo, surtout si la forme optimale n'est toujours pas au rendez-vous. Tim Wellens, quant à lui, devrait aimer cette donne météorologique. Ce n'est un secret pour personne, le froid et la pluie donnent un bonus au coureur flamand. Troisième l'an passé, Wellens a laissé entendre qu'il essayait de retarder son pic de forme par rapport aux dernières années. Intraitable sur la Ruta del Sol 2019, Wellens a repris plus tard cette saison, et malgré une solide 5e place, est resté en second rideau sur les routes de l'Algarve la semaine dernière.

Les "spécialistes" de la pluie


La météo devrait jouer un rôle primordial samedi. Des averses, des rafales de vent à près de 80 km/h et une température ressentie de 3°C sont annoncés. Le vainqueur devra faire preuve d'une endurance et d'une résistance à toute épreuve, comme ça avait été le cas en octobre dernier lors des mondiaux. Des noms ressortent tout de suite lorsqu'on pense à une météo apocalyptique : Mads Pedersen, Stefen Kung et Tim Wellens. Toutefois, Michael Valgren, Oliver Naesen, Zdenek Stybar et Nicki Terpstra ne seront certainement pas à oublier dans cette catégorie si particulière.




Sur qui parier ?


Oliver Naesen

Oliver Naesen est mon bet principal sur cette course. Du haut de sa belle cote @ 23 je me suis jeté sur ce pick, repéré depuis un certain temps, au moment de l'annonce du forfait de MVDP.

Oli est pour moi le belge qui possède le plus gros potentiel pour ce qui est de ce type de courses. Véritable force de la nature, Naesen a tout à prouver. Très à son aise lorsque les conditions climatiques se durcient (comme l'a montré sa victoire retentissante sur le GP de Plouay 2018), Naesen s'est cette semaine réjoui des prévisions météorologiques. Au delà de ça, Naesen est toujours à la recherche de sa première grande victoire dans une classique flandrienne. L'Omloop Het Nieusblad est souvent synonyme de première pour les cadors de la spécialité, Van Avermaet, qui tournait lui aussi autour d'une grande victoire, y avait par exemple débloqué son compteur.


Naesen a admis avoir travaillé différemment cet hiver pour enfin faire tourner la malchance que l'on a tendance à lui coller. Un travail différent de musculation pour devenir plus explosif, un travail spécifique pour le sprint et un désir de ne plus s'éparpiller et de cibler ses objectifs sont pour lui les clés qu'il a commencé à mettre en oeuvre cette année. A voir si ce changement portera ses fruits rapidement.

Sa victoire sur le BinckBank Tour l'an passé, devant Van Avermaet lors de l'étape qui empruntait les routes qui seront celle du Het Nieuwsblad, pourrait également être le coup de boost mental qui lui manquait.



Dylan Teuns

J'ai souvent tendance à dire que les performances en contre-la-montre à l'orée des classiques, surtout pour des coureurs qui n'ont pas forcément l'habitude de se faire remarquer dans ce domaine, sont très révélatrices de l'état de forme, de résistance et de puissance des classicmen. Pour ce week-end d'ouverture, cette donne est d'autant plus importante car les états de forme sont encore assez disparates, plus qu'ils ne le seront mi avril lorsque tout le monde arrivera sur le Ronde avec une préparation ciblée sur cette course.

L'an passé, Stybar réalisait en Algarve le premier top 10 en chrono de sa carrière, quelques jours avant de s'imposer avec brio sur le Het Nieuwsblad puis de récidiver sur le GP E3.


Cette année, un de ceux qui obéit à ce théorème est évidemment Dylan Teuns. Vainqueur du contre-la-montre de la Ruta del Sol devant Jakob Fuglsang, le belge s'est montré dans une forme très avancée depuis le début de la saison (10 jours de course, 7 tops 10, dont 4 podium et 1 victoire). Dylan Teuns est également un coureur qui s'est l'an passé révélé comme pouvant faire de belles performances sur ces courses flandriennes. Alors qu'on lui promet un avenir sur la Flèche Wallonne ou Liège-Bastogne-Liège, c'est bien sur ce Het Nieuwsblad qu'il a réalisé son seul top 5 sur les classiques du printemps. Vainqueur de cette même course dans les rangs juniors, Teuns, au contraire des observateurs, n'en était pas surpris. Je ne serai pas surpris non plus s'il faisait mieux samedi en profitant de sa forme pour décrocher un podium.


Jens Keukeleire


A 31 ans, Jens Keukeleire, éternel espoir belge sur ces courses, semble se situer à un tournant de sa carrière. Avec le désir de bien faire dans sa nouvelle équipe EF Pro Cycling, Keukeleire a semble-t-il beaucoup travaillé cet hiver pour enfin confirmer les espoirs placés en lui depuis tant d'années. Après un flop relatif chez Lotto, il a retrouvé cet esprit international dans l'équipe américaine qu'il avait déjà chez Orica lors des ses meilleures années. Ami également de Sep Vanmarcke, le duo enfin réuni dans une même équipe est motivé pour gagner ensemble et peser dans le final des courses pavées.

Au delà de cet aspect de la motivation, je me tourne vers des éléments bien plus tangibles pour diriger mon choix vers Keukeleire. Tout d'abord, remarquons que l'an passé il a fait sa campagne de classiques la plus régulière de sa carrière (pas moins de 6 tops 15 en 8 courses). Ensuite, je l'ai surtout trouvé extrêmement fort en ce début de saison sur la Cadel Evans Great Ocean Race qu'il termine finalement à la 4e place. Une course où il a dégagé une impression de puissance que je l'avais rarement vu avoir dans les faux plats. Enfin, je me souviens que sur le Tour de France 2014, lors de l'étape mythique pavée qui a fait la légende de Vicenzo Nibali, que Keukeleire était le seul à accompagner jusqu'au bout le deuxième groupe composé de Sagan et Cancellara, les meilleurs spécialistes de ces courses à l'époque. Cette performance avait été réalisée sous un temps apocalyptique, ce qui prouve bien que les conditions de samedi ne seront pas un frein à la performance du belge.


Ben Swift


L'anglais Ben Swift est mon gros outsider pour la course de samedi. Bien qu'il ait très peu de références sur les courses flandriennes (essentiellement un rôle d'équipier pour Kristoff lors de son passage chez UAE), Swift devrait avoir sa chance cette année avec la team INEOS. Intégré pour cette saison dans le « squad flandrien », Swift a effectué des reconnaissances et s'est entraîné sur les pavés en ce mois de février, en concédant s'y être senti très à l'aise.

Ben Swift est selon moi un coureur qui possède les caractéristiques pour réaliser de bonnes performances sur ces courses. Dur au mal, endurant, résistant, puncheur et rapide au sprint, Swift a déjà réalisé de gros résultats sur les courses longues (2 podiums sur Milan - San Remo et une 5e place sur un championnat du Monde). Il est intéressant aussi de relever qu'il s'est distingué sous la pluie (Milan San Remo 2014, Semaine Coppi Bartali 2014, Giro 2014...). Cette saison Swift est apparu en excellente forme, notamment sur le Tour d'Algarve où son travail sur les étapes pour grimpeurs a été une des seules satisfactions de son équipe INEOS. En l'absence de Van Baarle, grippé, Swift devrait ce samedi partager le leadership avec Doull et Stannard. Notons aussi que si la Sky/INEOS n'a jamais forcément été une formation "spécialiste" des flandriennes, elle a souvent réalisé de belles performances lors de ce week-end d'ouverture. Au delà des deux victoires de Stannard sur le Nieuwsblad (2014-2015), ces deux dernières saisons, la Sky avait su sortir des coureurs du chapeau pour les faire monter sur le podium (Wisniowski 2e de l'Omloop 2018, Doull 2e à Kuurne en 2019). Pourquoi pas un nouveau podium surprise ce week-end avec Ben Swift?




Le coup de folie


Alex Edmondson


Ce bet sort tout droit de la théorie évoquée pour Dylan Teuns concernant les contre-la-montre. En recherchant les antécédents des coureurs qui avaient bien figuré sur les derniers chronos, je me suis rappelé que Edmondson (3e du CLM de la Ruta del Sol) avait déjà remporté le Tour des Flandres dans les rangs espoirs.


En excellente condition donc pour ce week-end d'ouverture, l'australien pourrait être une belle surprise. Avec le départ de Matteo Trentin vers CCC, la Mitchelton Scott se retrouve sans réel leader pour les flandriennes et devrait compter sur la doublette Durbridge/Edmondson ce samedi. En creusant un peu plus, j'ai pu comprendre que Edmondson avait cette saison fait l'impasse sur l'été australien pour se préparer comme jamais pour ces classiques, et faire oublier sa saison flandrienne blanche l'an passé due à une chute. Encore ce matin à 300 pour la victoire et 75 pour le podium, le pari sur cet ancien champion du monde de poursuite est mon fun bet.


Mes paris :

Naesen @ 23 (1%) Van Avermaet @ 8 (0,66%) Teuns top 3 @ 7,75 (0,8%) Keukeleire top 3 @ 16 (0,33%)

Swift top 3 @ 37 (0,2%)

Evidemment ces cotes ne sont plus disponibles pour la plupart puisqu'elles ont été jouées et partagées sur betivore au moment de l'annonce du forfait de MVDP. Toutefois, je reste sur mes positions sur ces coureurs même aux cotes ajustées.

funs bets : Swift @ 170

Edmondson @ 300 / top 3 @ 75 E. Plankaert @ 601 Touzé @ 751

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