top of page
  • Photo du rédacteurmartos1432

Paris - Nice 2020 : Etape 1

Dernière mise à jour : 9 août 2020

Plaisir - Plaisir : 154 kms / D+ : 1425m

Une étape courte, nerveuse, et surtout indécise au programme de ce dimanche en ouverture d'un Paris-Nice 2020 au parfum si particulier. Un plateau allégé avec les désistements de quelques unes des meilleures équipe World Tour du fait du Coronavirus, l'étape sera tout sauf évidente à prédire, avec assurément un final explosif sur les routes franciliennes.

Le parcours :

Une seule chose retient notre attention lorsque nous regardons ce profil, c'est bien évidemment la côte de Neauphle dont le sommet se situe à moins de 5 kms de l'arrivée. Avant cela, la route sera sans grande difficulté bien que la météo devrait durcir quelque peu la course avant d'aborder ce final tant attendu. L'incertitude sera au rendez-vous quant au résultat final. Les attaquants, puncheurs, classicmen ou encore coureurs de classement général pourraient se faire la malle à Neauphle et déjouer les plans des "grosses cuisses". Une côte toutefois courte qui reste accessible aux sprinteurs d'aujourd'hui qui passent de mieux en mieux les bosses tels que Sam Bennett ou encore Caleb Ewan.


Les 8 derniers kilomètres :

Il est important de noter que ce final se fera en direction Nord-Est c'est à dire essentiellement avec un vent de dos qui devrait même être assez conséquent d'après les prévisions météorologiques.

La côte de Neauphle est répertoriée 1,5 kms à 6,5%, nous pouvons néanmoins la diviser en deux tronçons bien distincts. Le début de la côte se fait sur une route plutôt large au revêtement classique, sur une pente "roulante" (environ 6%) et devrait surtout servir à durcir les jambes des sprinteurs avant d'entamer la seconde portion. Le fait qu'elle se fasse vent de dos pourrait être un point en la défaveur des sprinteurs, surtout si certaines équipes décident d'accélérer le rythme dès le pied. L'abris ne permettra pas de garder suffisamment d'énergie si le vent est de dos. Cette première portion fait 1,1 km.

Les coureurs prendront ensuite un virage à droite et entameront la portion clé de l'étape, une section pavée de 400 mètres à 8% sur une route de plus en plus étroite. Le pavé y sera profond surtout au début et se lissera au fur et à mesure de la montée. Néanmoins, il est certains que des coureurs y tenteront des attaques, l'étroitesse de la route et la pente finale devraient reléguer les équipiers très loin des premiers coureurs qui vireront au sommet de la montée. Avec seulement 4 kms à parcourir et un vent essentiellement de dos, le temps de réorganisation du peloton sera capital.


Pour moi l'étape se jouera sans doute pas dans cette cote qui permettra surtout de créer quelques écarts entre différents groupes et de désorganiser le tout, mais surtout lors du plateau qui va suivre. Un plateau d'environ 2 kilomètres, vent de dos, avec une route assez dégagée qui devrait permettre à un homme qui aura réussi à s'accrocher au premier groupe de profiter d'un éventuel temps mort au sommet pour porter l'attaque décisive. Un homme seul, pas forcément surveillé de près, pourrait ainsi profiter de la situation pour s'imposer comme l'avait par exemple fait Quintana sur la dernière Vuelta lors de sa victoire d'étape dans une étape de plaine acquise à la surprise générale. Ce plateau est également le moment clé durant lequel le peloton devra absolument s'organiser sans temps mort sans quoi le sprint à Plaisir sera impossible. Beaucoup d'interrogations demeurent tout de même. Combien de coureurs basculeront au sommet de la côte de Neauphle? Des sprinteurs type Matthews, Sagan seront ils présents dans le petit groupe de tête? Des coureurs ambitionnant le classement général prendront ils au sommet les rênes de l'échappée pour creuser sur leurs rivaux et offrir à d'autres qui les auraient suivi la gagne de l'étape? A combien de temps des premiers basculeront Ewan, Bennett, Bouhanni et consort? Tout devrait se jouer dans ces deux kilomètres pour confirmer, annuler ou redistribuer les écarts provoqués lors de la montée précédente.

Il y aura ensuite 1,5 km de descente, un virage serré à droite et une dernière ligne droite de 500 mètre avec un vent 3/4 face ou un homme seul, une petit groupe d'échappée ou bien un peloton organisé revenu à tambours battant se joueront la première victoire de ce Paris Nice au sprint, sous la pluie très certainement.



Sur qui parier ?


Le final apparaît extrêmement indécis et comme je le disais précédemment, ce ne sera pas forcément le plus costaud de Neauphle qui sera le mieux placé pour décrocher l'étape. Tout d'abord parce que si ce même coureur a des ambitions au classement général il aura tout intérêt à rouler au sommet pour distancer ses adversaires et donc potentiellement en amener d'autres sur son porte bagage ainsi plus à même de décrocher l'étape. Pour moi il sera donc intéressant de tenter des coups sur des puncheurs pas forcement surveillés en vue du général qui seraient capables de s'accrocher au meilleurs et qui pourraient soit gagner au sprint en suçant les roues dans les derniers kilomètres, soit profiter d'un temps mort pour porter l'estocade sur le plateau après la côte de Neauphle.

A ce jeu la mon choix se porte sur deux français. Le premier est Benoit Cosnefroy ; vainqueur en début de saison de l'Etoile de Bessège et du GP d'ouverture La Marseillaise, il espère remporter un premier succès en World Tour et ce Paris-Nice est une occasion en or. Le final punchy devrait lui permettre d'être parmi les meilleurs au sommet de Neauphle. Il faudra ensuite qu'il profite du fait qu'il n'a pas d'ambitions au classement général pour la jouer intelligemment et profiter du travail des autres, soit pour porter une attaque tranchante sur le plateau soit en faisant parler sa pointe de vitesse dans la dernière ligne droite. Mon second choix se dirige vers un coureur qui a disparu des radars ces derniers temps et qui semble être oublié par les bookmakers. Il y a deux ans, sur une étape comme cela, Lilian Calmejane aurait fait parti des favoris. Il semble revenir en forme avec une belle 3e place notamment au sommet du col d'Eze et me parait bien mieux que l'an passé. Calmejane pourrait profiter de cet oubli relatif général pour user à bon escient de sa cartouche sur le plateau dans le cas où il y aurait un temps mort dans le groupe de tête. Ses talents de finisseur pourraient alors lui permettre de faire une différence décisive. Enfin, je ne peux passer à côté de la côte donnée à Sergio Higuita. Véritable scoreur, le colombien est un coureur très intelligent dans le final des étapes. Il est capable, en faisant valoir sa jeunesse, de faire fit de se désintéresser du général pour laisser aux autres le soin de rouler au sommet de Neauphle. Capable de risquer de perdre pour mieux aligner tout le monde en cas de regroupement d'une dizaine de costauds, Higuita aura demain un final qui me rappelle quelque peu celui de l'étape qu'il a remporté sur Tour de Colombie où il avait manoeuvré de la sorte. Je couvrirai peut-être demain sur le scénario sprint, j'attend pour valider éventuellement mon choix la sorti des top3 de l'étape sur la totalité des bookmakers. edit : en rajout de dernière minute, j'ai proposé sur @betivore et twitter le local de l'étape Anthony Turgis qui s'est montré plutôt à son aise lors du week end d'ouverture et qui a très certainement du cocher cette étape avec un final qu'il devrait connaître à merveille. Je conseille de le prendre en livebet si sa cote dépasse les 200



Mes paris : Cosnefroy @ 40 (0,5%) unibet Higuita @ 80 (0,33%) unibet

Calmejane @ 600 (0,17%) winamax A.Turgis @ 325 (0,1%) unibet

1 543 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page