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Santos Tour Down Under 2020

  • Photo du rédacteur: martos1432
    martos1432
  • 20 janv. 2020
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 août 2020

2.UWT du mardi 21/01/2020 au dimanche 26/01/2020


Mardi matin débute en Australie la première course 2020 pariable en ARJEL.

Le Tour Down Under ouvre la saison dans un contexte délicat, dans un pays ravagé par les feux de brousse. La région viticole d’Adélaïde Hills, autour de laquelle se déroulera la course, a elle aussi été touchée par cette catastrophe. Mais, une annulation n’a pas été envisagée et serait un désastre de plus pour les habitants. Par ailleurs, l’indice de pollution aux particules fines ne semble pas aussi élevé qu’il ne l’est dans la région de Camberra, 1000 kms à l’Est, la plus touchée par les incendies. Il est donc peu probable qu’il y ait une répercussion sur les capacités respiratoires des coureurs la semaine prochaine.

En ce qui concerne les paris, nous resterons évidemment assez prudents sur cette course du fait du manque de repères et de l’incertitude inhérente à une course de reprise. Comme toujours, les locaux seront certainement au rendez-vous. Faute d'informations tangibles sur les formes du moment, je me fixe surtout comme points de repères ce qu’il s’est passé les années précédentes. En effet, le Tour Down Under a l’avantage pour nous de proposer un parcours avec des étapes qui ont déjà été courues quasiment à l’identique les années passées.


Le parcours :


Le Tour Down Under se joue généralement à 50% sur les bonifications des premières étapes et à 50% sur la montée de Willunga Hill ; proposant une incertitude quant au profil du coureur qui ressortira vainqueur de l’épreuve. Le grimpeur vainqueur à Willlunga ayant quasiment autant de chances de gagner que le sprinteur/puncheur le plus régulier des étapes précédentes. Cette année, les grimpeurs auront un léger avantage du fait de la ré-introduction de l’étape de Paracombe qui devrait leur donner une seconde opportunité pour reprendre du temps à leurs adversaires. Un parcours assez proche de celui proposé en 2017, qui avait permis à Richie Porte de construire sa seule victoire au classement général final.

Etape 1 : Tanunda - Tanunda

150 kms / D+ : 1250m

Un circuit de 29 kms à parcourir à 5 reprises qui devrait permettre à un sprinteur d’ouvrir son compteur cette saison. Il ne fait nul doute que les équipes de Bennett, Viviani ou Ewan ne laisseront pas passer l’opportunité de scorer d’entrée en WT. Une arrivée au bout d’une longue ligne droite de plus de 2 kms en direction du Sud-Ouest qui devrait permettre aux trains de sprinteurs de se tester. A noter un sprint intermédiaire dès le 15e km pour permettre à certains de déjà dévoiler leurs ambitions au classement général en débutant la chasse aux bonifications.

Etape 2 : Woodside – Stirling 135 kms / D+ : 2486m

L’arrivée à Stirling est un classique du Tour Down Under. Un sprint en montée (1,5 kms à 4%) qui permet de retrouver les hommes en forme à l’avant au bout d’un circuit où l’on retrouve deux longs faux plats. Néanmoins, un sprinteur punchy en bonne condition conserve toutes ses chances de victoire sur ce type de parcours. Ewan en 2018 et Matthews en 2011 se sont ainsi imposés. McCarthy, Ulissi, Lobato et Slagter sont les autres vainqueurs au sprint de cette étape lors de la dernière décennie. Ci dessous, la reproduction OpenRunner du circuit final :


Etape 3 : Unley – Paracombe

131 kms / D+ : 2831m

L’étape qui pourrait faire la différence par rapport aux autres années, la deuxième qui devrait favoriser les grimpeurs et mettre en difficulté des coureurs comme Impey (double vainqueur). Une course de côte et un effort d’un peu plus de 3 min 40 pour faire la différence. La montée de Paracombe fait 1,1 kms à près de 10%, il restera ensuite 500 m un peu plus roulants (4-5%) pour conserver son avance et passer la ligne en vainqueur. Alors que Porte, en 2017, avait écoeuré ses adversaires sur la portion difficile, Rohan Dennis avait profité en 2015 du replat pour faire la différence et construire sa victoire finale. Attention, une montée vent de face (vent d'Ouest) risquerait de voir la décision se faire comme en 2015, et favoriser finalement des coureurs comme Ulissi et Impey.

Ci dessous la reproduction OpenRunner des 10 derniers kms :

Etape 4 : Norwood – Murray Bridge

153kms / D+ : 2000m

Les sprinteurs devraient reprendre les rênes du peloton sur cette 4e étape. Un final un peu plus technique que celui de la première étape avec notamment un virage serré à 300 m de la ligne qui devrait avantager un peu plus le sprinteur bénéficiant de la meilleure équipe pour l’amener. Sprint direction Sud-Ouest également. Deux sprints de bonifications dans les 40 premiers kilomètres délivreront en tout 6 précieuses secondes.



Etape 5 : Glenleng – Victor Harbor

149 kms / D+ : 2000m

On devrait retrouver les mêmes coureurs que sur les 1ère et 4e étapes. Viviani s’est imposé sur cette arrivée il y a deux ans. Attention tout de même à la montée de Kerby Hill à 20 kms de l’arrivée où certains sprinteurs pourraient laisser quelques forces.



Etape 6 : McLaren Vale – Willunga Hill

161 kms / D+ : 1800m

Le classique du Tour Down Under, avec un dénouement qui se fera sur la montée de Willunga Hill chère à Richie Porte (qui y reste invaincu depuis 2014). Un effort de 3 kms à 7% de pente moyenne qui durera environ 7 min pour aller chercher des secondes précieuses qui devraient permettre à un grimpeur de faire définitivement la différence.

Ci dessous, la reproduction OpenRunner des 10 derniers kms :




Les Favoris


Richie Porte : Le tasmanien sera une nouvelle fois le favori de cette édition, surtout avec l’étape de Paracombe qui devrait favoriser d’autant plus les grimpeurs. Sextuple vainqueur à Willunga Hill, Richie Porte voudra commencer sa saison 2020 en beauté pour faire oublier une saison 2019 difficile. Changement d’équipe et paternité ont été des éléments qui ont furent difficiles à gérer pour lui. Il assure avoir pu se préparer et se focaliser de la meilleure des manières ces derniers mois. Il reste pour moi le favori numéro 1. La fin de saison en fanfare de la Trek avec les victoires de Mollema au Lombardie et Pedersen aux Mondiaux est un élément supplémentaire en sa faveur, il évolue dans une équipe en pleine confiance.


Daryl Impey : Impey est le double vainqueur sortant. Selon la direction du vent jeudi, Paracombe pourrait compliquer sa tache cette année. Mais, il a montré qu’il pouvait être à son avantage sur Willunga Hill et essayera très certainement de s’accrocher sur ces deux étapes. Son salut passera par la chasse aux bonifications sur les autres étapes, que ce soit aux arrivées comme à Stirling ou en cours d’étape comme sur les étapes 1 et 4. Très certainement dans le top 5 final, une victoire cette année sera tout de même plus difficile à aller chercher.

Simon Yates :

Si son équipier Impey fait figure de leader de la Mitchelton Scott, le parcours semble convenir un peu plus aux caractéristiques du vainqueur de la Vuelta 2018. Néanmoins, Yates n’a jamais été en mesure de décrocher de gros succès si tôt dans l'année et n’est jamais arrivé au top sur ses premières courses. La météo sera un élément à considérer pour lui qui n’est pas forcément un spécialiste des grosses chaleurs et qui pourrait être mis en difficulté par cet aspect au cours de ce chaud été australien, les prévisions actuelles lui sont toutefois favorables. Néanmoins, revanchard de sa saison 2019, Yates semble s’être cette année, plus que les autres, sérieusement préparé pendant l’hiver. Il a terminé 2019 plus tôt que les années précédentes et a repris sa préparation plus tôt également. Sa performance à Paracombe sera révélatrice. Un rôle au marquage de Porte pourrait lui permettre « malgré lui » de tirer profit de la situation s’il est en condition pour damer le pion à son leader Sud-Africain.


Diego Ulissi : L'italien aura un parcours qui lui convient plutôt bien. Si Willunga semble un poil long pour lui, les arrivées de Paracombe et Stirling devraient lui convenir. Il sera très certainement à surveiller, lui qui a souvent joué placé sur le Down Under. Sur le podium en 2014, année de sa victoire d'étape sur l'arrivée de Stirling, le 3e de la dernière Flèche Wallonne a également terminé 5e en 2017 et 4e en 2018 et 9e l'an passé. Il sera donc un candidat sérieux au podium. Entouré par Riabushenko et Marcato notamment, il ne fait nul doute pour moi qu'on retrouvera le leader de la team UAE à la bagarre sur les étapes difficiles.


Romain Bardet : l’Auvergnat est également revanchard par rapport à sa saison précédente. Il a totalement changé ses plans et ses objectifs et se présente en Australie déjà relativement bien préparé pour se racheter. Le Giro en tête, Bardet est toutefois sur place depuis déjà de longues semaines. Il ne fait nul doute qu’il sera présent parmi les meilleurs. Néanmoins, je pense que ces formats courts, punchy ne sont pas forcément complètement à son avantage. Romain Bardet et un coureur plus efficace dans la fillière de l’endurance et qui performe surtout lorsque les difficultés s’enchainent. Un top 5 serait un bon résultat.


Georges Bennett : Le néo-zélandais devrait une nouvelle fois être le leader de la redoutable Jumbo-Visma sur cette course. Etonnamment, il n’a jamais réussi à s’exprimer pleinement sur une épreuve qui pourrait lui être favorable, lui qui joue quasiment à domicile. Le parcours cette année lui convient mieux avec la montée de Paracombe, les méthodes de préparation de son équipe semblent plus efficaces que jamais et surtout Bennett a subi une intervention chirurgicale radicale concernant un soucis qui bloquait sa progression. Gêné par des points de côté lors des efforts violents depuis plusieurs années, Bennett s’est fait retirer 3 côtes cet automne espérant avoir trouvé la solution à ses problèmes. Nous le saurons assez vite, mais une chose est sure, Bennett a le potentiel pour enfin s’exprimer en tant que leader dans cette équipe Jumbo-Visma.


L’équipe Ineos :

Rohan Dennis, vainqueur en 2015, est annoncé leader de l’équipe. Un parcours qui ressemble fort à celui de l'édition qu'il a remportée il y a cinq ans maintenant. Néanmoins, j’ai tendance à croire que le danger Ineos se portera ailleurs. Le champion du monde du contre la montre a admis avoir abandonné l’idée de se focaliser sur les courses par étapes du fait de sa difficulté à maintenir un poids de forme bas. Par ailleurs, sa performance la semaine dernière sur les championnats d’Australie du chrono n’a pas été des plus rassurantes (une nouvelle fois battu par Jack Durbridge). Dennis est toutefois peut être le coureur qui me fait me poser le plus de questions. Je suis incapable de déterminer son état de forme et ses chances pour cette semaine. C'est tout de même une course qui lui a toujours sourit, lui qui est né tout proche d'Adélaïde en fait automatiquement un objectif chaque année. Mais le profil de coureur du Dennis 2020 de chez Ineos reste un grand point d'interrogation pour moi.

Pavel Sivakov vient logiquement en numéro 2. Le franco-russe auteur d’une belle saison 2019 (vainqueur du Tour de Pologne et du Tour des Alpes, 9e du Giro) a montré sa capacité à scorer dans les courses par étapes d’une semaine. Les arrivées à Paracombe et Willunga devraient également bien lui convenir, lui qui possède tout de même une belle résistance au seuil, capacité qu’il avait notamment démontré lors de sa victoire d’étape dans le Tour des Alpes.

Avec son compère Dylan Van Baarle, ils sont également sur place depuis plusieurs semaines en Australie (photo) et préparent sérieusement leur affaire. Le rouleur néerlandais est en phase de mutation dont seule la team Ineos a le secret. Etonnant par moments en montagne l’an passé, en atteste sa victoire d’étape sur le Dauphiné, Van Baarle a aussi montré en 2019 qu’il aimait l’été Australien. 16e du Down Under, il s’imposait quelques jours plus tard lors de l’Herald Sun Tour. Ses données Strava semblent même encore meilleures que celles de Sivakov ces dernières semaines… A garder à l’oeil.




Les coureurs à surveiller :


Nathan Haas, le nouveau coureur de la Cofidis, a montré une belle forme sur ses championnats nationaux et m’a fait une belle impression. Il ne fait nul doute pour moi qu’il essayera de se lancer dans la course aux bonifications et tentera de jouer le classement général. Un profil assez proche de Impey, en moins fort. Il devrait être dans le top 10 final, voire mieux sur un malentendu. Chris Harper, dont on a déjà parlé à plusieurs reprises sera en soutien de Georges Bennett pour la Jumbo, sa prestation est fortement attendue. On ne connaît pas encore les limites et le potentiel réel de ce coureur. Parmi les prétendants au top 10 et mieux si affinités, les éternels Luis Leon Sanchez et Ben Hermans devraient être au rendez-vous. En ce qui concerne les jeunes pousses, mon dévolu était porté depuis plusieurs semaines sur le coureur de la Sunweb Chris Hamilton. Malheureusement, une chute à l'entraînement lui fera manquer sa course préférée (6e et meilleur jeune l'an passé). Mais la Sunweb pourra compter sur d'autres jeunes puncheurs : Jai Hindley (2e du Tour de Pologne mais en retrait la semaine passée sur les championnats d'Australie), Rob Power et pourquoi pas Michael Storer qui avait, à seulement 19 ans, décroché une belle 15e place en 2017 lors de la dernière édition qui combinait les ascensions de Paracombe et Willunga.


Pour les étapes, le trio Bennett-Viviani-Ewan est attendu dans les sprints ; mais nous ne serons pas à l’abri de surprises. Ewan a annoncé venir sans pression cette année et peut-être moins bien préparé que par le passé, après une saison 2019 réussie. Ses objectifs de 2020 sont plus loin dans la saison ; il aura néanmoins une solide équipe à sa disposition et est en confiance après sa nette victoire sur le Critérium Schwalbe Classic. Bennett et Viviani arrivent avec la motivation de lever les bras rapidement avec leur nouvelle équipe, néanmoins, les automatismes dans une équipe pas forcément rodée pour leur amener les sprints ne seront peut-être pas évident à trouver tout de suite.

Les surprises pourraient venir de Dainese (la jeune pépite du sprint Italien) qui pourrait profiter des absences de Hamilton et Matthews pour disposer d’une équipe tournée vers lui, de Halvorsen, qui semble motivé à s’affirmer dans sa nouvelle équipe comme un futur cador du sprint mondial ou encore de André Greipel (photo), le recordman des victoires sur le Down Under (18), qui a fait le buzz récemment en caressant les 2000 Watts à l’entrainement. Philipsen vainqueur d’une étape l’an passé et Nizzolo seront également à surveiller dans les emballages finaux. N'oublions pas non plus le pistard Sam Welsford qui mènera l'équipe nationale Australienne, ou encore Marc Sarreau qui sera le leader d'une équipe Groupama-FDJ sans atout pour le CG.

Enfin, l’étape de Stirling avec son sprint en côte, pourrait quant à elle sacrer un troisième type de coureur. Elle sera favorable aux « puncheurs / sprinteurs », et il n’en manque pas dans la startlist de cette année. Mc Carthy vainqueur de cette étape en 2017, Riabushenko, Vendrame, Padres, Gibbons seront des candidats ce jour là, au même titre que les Ulissi, Impey, Haas, Bennett et Ewan. N'oublions pas le tout jeune Drizners, récent champion d'Australie U23, qui évoluera ce jour là sur ses routes d'entraînement.

Classement général final : Ulissi Top 3 @ 5,00 (0,66%) sur winamax et betclic Van Baarle Top 3 @ 30,00 (0,33%) sur winamax et betclic Van Baarle @ 151,00 (0,165%) sur pasinobet Etape 1 : Ewan @ 2,50 (1%) sur pmu Sarreau Top 3 @ 8,00 (0,33%) sur winamax et betclic Etape 4 : Ewan @ 2,75 (2%) winamax Welsford top3 @ 45 (0,25%) sur unibet Etape 5 : Drizners @ 200 E/W (0,33%) pmu


Etape 6 : S.Yates @ 5,00 (1%) unibet Van Baarle top3 @ 8,00 (0,5%) betclic

1 Comment


Nicolas Degand
Nicolas Degand
Jan 20, 2020

Comme d'habitude, une présentation impeccable. Et je suis d'accord, très difficile à prédire. Mais du coup, ça offre des cotes relativement élevées. Il suffit qu'un seul de tes choix passe pour que le total soit payant. Y en aura bien un dans la sélection. Suivi, bien entendu.

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